Chère … marraine de la promotion 70,

 

Que faisiez-vous par une chaude après-midi de septembre 1967 sur le perron de l’Ecole Nationale Supérieure de Chimie de Paris, il y aura bientôt 43 ans ?

 

Mais c’est bien sur ! Vous cassiez allégrement des œufs frais sur la tête d’une soixantaine de pauvres bizuths déguisés en chevaliers !

 

Si ce simulacre d’adoubement a laissé un souvenir impérissable à tous ces preux chevaliers de la chimie qui ne savaient pas encore que la rue Gay-Lussac serait bientôt le théâtre de jets d’objets plus contondants, nous ne doutons pas que cet évènement, nécessairement un peu visqueux, ne se soit échappé de votre mémoire depuis belle lurette.

 

Mais voilà, malgré d’épiques joutes oratoires entre chevaliers blancs, rouges ou noirs exaltés par les manifs de mai 68, notre promotion est restée particulièrement unie et prend toujours autant de plaisir à se réunir pour évoquer le bon vieux temps.

 

Nous avons prévu de nous retrouver pour fêter les quarante ans de la promotion  le samedi 2 octobre prochain au palais de la Découverte puis de passer la soirée sur le bateau-mouche « le parisien », spécialement réservé à cette occasion.

 

Vous devinez la suite : nous serions vraiment heureux de vous accueillir à bord de ce bateau-mouche pour l’apéritif de bienvenue (Quai de l’Alma, vers 19 h) ou pour la durée de la petite croisière sur la Seine si votre emploi du temps vous le permet. (Un taxi pourra venir vous chercher et vous raccompagner).

 

Promis ! On ne vous demandera ni de siffloter la ritournelle de « jeux interdits », ni de discourir sur les bienfaits du lait maternel en référence aux « valseuses » ; juste d’énoncer de votre belle voix une formule magique pour dénouer le sortilège du shampooing aux œufs, mais une formule rédigée à la manière de Georges Perec dans « la disparition », c'est-à-dire, sans le moindre « e » !

 

Confiant dans l’issue favorable de cette supplique incongrue, le comité d’organisation « des quarantièmes rugissants », chargé d’animer cette soirée, vous transmets son meilleur souvenir.

 

 

Cher J.Louis Clavelier

Je suis bloquée à Bruxelles, au théâtre Royal pour jouer «  La nuit de l’audience ». Je vous demande  pardon, et je suis très touchée par votre fidélité et votre gentillesse.

Je suis occupée du 4 septembre à la fin novembre.

Tous mes vœux de bonheur pour la plus sympathique des promotions.

Amicalement.

Brigitte Fossey